Brasilia – Avec le thème ” L’Église en état permanent de mission ” et la devise ” Vous serez mes témoins ” , l’Église brésilienne ouvrira officiellement l’Année missionnaire jubilaire samedi prochain, 20 novembre, à 20h00, en direct sur le réseau social de la Conférence épiscopale . Comme l’informe la note envoyée à Fides, l’année 2022 sera marquée par la célébration de la vie missionnaire de l’Église : une mission qui se fait sans frontières, pour atteindre tous les peuples de toutes les nations. L’Année missionnaire jubilaire sera donc un moment de célébration pour faire mémoire de l’itinéraire missionnaire au niveau international et national, ainsi que pour projeter “l’action missionnaire comme paradigme de toute tâche de l’Église” .
Au niveau national, l’Église brésilienne commémore le 50e anniversaire du Conseil missionnaire national , des campagnes missionnaires, des projets des Églises sœurs, du Conseil missionnaire indigène et du document Santarém. Également, le 60e anniversaire du Centre culturel missionnaire et le 70e anniversaire de la création de la Conférence nationale des Évêques du Brésil .
Au niveau international, l’année 2022 marquera les 400 ans de la fondation de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples, les 200 ans de la naissance de l’Oeuvre Pontificale de la Propagation de la Foi , les 100 ans du Motu Proprio du Pape Pie XI reconnaissant les Œuvres Missionnaires comme Pontificales et les 150 ans de la naissance du bienheureux Paolo Manna, PIME, fondateur de l’Union Pontificale Missionnaire.
Comme le précise la note de la CNBB, le thème “L’Eglise en état permanent de mission” suit les intuitions du document d’Aparecida qui comprend la mission comme l’identité de l’Eglise, c’est-à-dire, non pas quelque chose d’optionnel, une activité de l’Eglise parmi d’autres, mais sa nature même. L’année missionnaire jubilaire sera donc un moment opportun pour faire connaissance avec les initiatives, les projets et les institutions qui coopèrent à la mission confiée par Jésus à son Église.
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bookmark_borderAMÉRIQUE/BOLIVIE – Les Évêques : “le temps est venu de tenir nos promesses de gouverner en écoutant tous les secteurs de la population”
Cochabamba – “Réalisons ensemble le rêve d’un pays, d’une maison commune, où tous sont reconnus comme des citoyens avec leurs droits, répondent de leurs devoirs et jouissent d’une vie digne des enfants de Dieu, dans une société unie, fraternelle, juste et solidaire. Seul cet engagement nous donnera un avenir ; tandis que le choix de la violence et de la confrontation n’apportera que pauvreté, souffrance et davantage de contrôle et de limitation de la liberté”. Telle est l’exhortation que les Évêques de Bolivie adressent au peuple de Dieu dans le message ” d’espérance et de paix ” publié au terme de leur Assemblée plénière, dans lequel ils ont examiné la réalité du pays à la lumière de l’Évangile .
Parmi les préoccupations des Évêques, le message reçu par l’Agence Fides met en premier lieu la pandémie de Covid 19, qui continue à apporter “souffrance et deuil à la famille bolivienne. “Cette pandémie nous met à l’épreuve et nous demande de répondre avec responsabilité et solidarité”, disent-ils. Immédiatement après, ils ont constaté “la promulgation de projets et de lois à la constitutionnalité douteuse, élaborés sans étude, consensus et socialisation adéquats, comme cela devrait être le cas dans un État de droit et une démocratie complète”. Certains secteurs se sont mobilisés pour abroger cette réglementation, “perçue comme une violation des libertés et des droits fondamentaux”, qui ouvrirait la voie à un État autocratique. Les Évêques préviennent que la confrontation ouverte, qui oppose des frères entre eux, “ne peut être une réponse, elle engendre la douleur, les blessures et la mort, mais aussi la haine et le ressentiment”. La voie à suivre est donc d’abroger ces lois, d’ouvrir un dialogue sincère et constructif sur un programme national.
“Un autre problème préoccupant, qui attend une réponse consensuelle et équitable”, poursuivent-ils, “est la subjugation par des groupes violents des parcs, des réserves protégées, des terres communautaires et privées, violant les droits de l’homme des groupes et des individus, des faits qui restent impunis”. Le message souligne que “l’absence de l’État augmente le risque d’émergence de groupes irréguliers ayant des liens possibles avec le trafic de drogue” et qu’il est nécessaire de répondre à de nombreuses familles, dans toutes les régions de Bolivie, pour pouvoir disposer de terres, “sans distinction et sans discrimination”.
Les actes qui affectent les individus et les communautés dans la défense de la vie, comme le viol, les outrages aux mineurs et aux femmes, jusqu’au féminicide, l’abandon et la maltraitance des mineurs, les atteintes à la vie humaine de la conception à la mort naturelle, inquiètent les pasteurs. En outre, “de tels crimes, contraires aux valeurs humaines et chrétiennes, sont d’autant plus répréhensibles qu’ils sont perpétrés contre des vies innocentes dans l’indifférence ou la complicité de ceux qui sont appelés à les défendre”.
Après avoir énuméré les principaux motifs de préoccupation en Bolivie, les Évêques estiment que “le moment est venu de tenir les promesses de gouvernement en écoutant réellement tous les secteurs de la population, en établissant un dialogue sérieux, transparent et ouvert qui génère des réponses justes et consensuelles dans les instances concernées. Cela nécessite des signes concrets et viables de bonne volonté de la part des autorités constituées, en réponse à la clameur des secteurs concernés”.
bookmark_borderAMÉRIQUE/URUGUAY – Après l’interruption due à la pandémie, des milliers de pèlerins reviennent au sanctuaire de la “Vierge des Trente-Trois”
Florida – Après l’interruption de l’année dernière à cause de la pandémie, environ trois mille cinq cent pèlerins provenant de différents endroits de l’Uruguay, ont donné vie le dimanche 14 novembre, au Pèlerinage National au Sanctuaire de la “Vierge des Trente-Trois” en Floride, pour honorer la Patronne du pays. Des Évêques, des prêtres, des religieux et religieuses et des séminaristes y ont participé, comme d’habitude, tous guidés par la devise “Avec Marie et Saint Joseph, soyons à nouveau des pèlerins vers leur sanctuaire”. La messe solennelle, célébrée sur le parvis du sanctuaire, a été présidée par Monseigneur Arturo Fajardo, Évêque de Salto, président de la Conférence épiscopale d’Uruguay , qui vient d’être réélu pour la période 2022-2024.
Au début de son homélie, Mgr Fajardo a exprimé la joie de se retrouver dans le sanctuaire de la patronne de la nation, après que le pèlerinage de l’année dernière n’ait été que spirituel en raison de la pandémie de Covid-19. “Au milieu des tempêtes, des doutes et des angoisses du présent, nous voulons affirmer nos racines, faire une mémoire reconnaissante, nous sommes le peuple de la mémoire”, a-t-il poursuivi, et se tournant vers la Vierge, il a dit : “Viens marcher avec nous ,comme au début de notre histoire”. Il a ensuite rappelé que “les débuts de notre nation sont marqués par une géographie mariale de noms qui nous rappellent les racines de notre patrie”. Dans la petite image mariale d’origine guarani, “la foi, l’histoire et la culture de notre peuple fusionnent”, a-t-il souligné. “Nous sommes venus en pèlerins dans votre sanctuaire, dans votre maison, nous voulons que Marie nous donne son regard, sa tendresse”, a déclaré Mgr Fajardo, qui a ensuite invoqué la Vierge : “Marchez avec ce peuple de Dieu qui vous vénère et vous reconnaît comme sa Mère, avec ses prêtres, ses religieux et religieuses, ses diacres, envoyez des vocations pour une nouvelle étape d’évangélisation”.
Après la communion, les Évêques sont entrés dans le sanctuaire pour prier la Supplication aux pieds de l’image de la Vierge. À la fin de la messe, les pèlerins ont déjeuné à l’air libre de la Floride, et ont célébré la Vierge avec des chants et des danses. Dans l’après-midi, une procession avec l’image de la Vierge s’est rendue au sanctuaire, où a eu lieu la prière des familles, transmise en direct sur les canaux sociaux de l’Église d’Uruguay.
bookmark_borderAMÉRIQUE/ÉQUATEUR – Plus de violence inhumaine dans les prisons : “assumons tous l’engagement social de défendre la vie et le bien commun”
Guayaquil – ” Il est important que la conscience sociale d’un peuple réfléchisse à la situation et ne se contente pas de dire que le gouvernement est responsable de l’ordre dans les prisons ; être responsable n’enlève rien au fait que nous assumons tous également, en tant que citoyens, notre responsabilité. ” C’est le commentaire de Mgr Rafael Cob Garcia, Vicaire Apostolique de Puyo, après les nouvelles violences qui ont eu lieu ce week-end dans la prison de Guayaquil, où, souligne-t-il, “le massacre entre membres de gangs se répète, cette fois avec 68 morts et 25 blessés”. Pour l’Évêque, chaque citoyen est appelé à se demander ce que nous faisons pour qu’il y ait moins de prisonniers dans les prisons, moins de violence dans les rues et les familles, moins de drogues chez les jeunes et les adultes, dans les écoles et dans les rues, plus de prévention de la consommation de drogues et plus d’éducation aux valeurs pour les jeunes et les enfants.
Le drame des violences répétées dans les prisons a été condamné à plusieurs reprises par l’Église locale : le Conseil présidentiel de la Conférence épiscopale a publié une déclaration intitulée ” Cessez la violence ! ” après les événements tragiques survenus dans la prison de Guayaquil, où, le 30 septembre, 116 détenus sont morts et 80 autres ont été blessés lors de fusillades entre bandes rivales à l’intérieur de la prison .
Monseigneur Cob dénonce “cette violence qui ne s’arrête pas dans les prisons de l’Équateur, et en particulier dans celle de Guayaquil, où le contrôle n’est pas entre les mains de la police mais des prisonniers eux-mêmes”, et la cause sur laquelle tout le monde s’accorde “est le trafic de drogue, qui déplace les gangs rivaux à l’intérieur et à l’extérieur de la prison”. Une violence inhumaine et sadique”, poursuit-il, “qui s’empare de l’esprit des criminels et des prisonniers, une violence qui dépasse toutes les limites que l’être humain peut imaginer, et la racine de cette violence, c’est quoi ? Le dieu argent, qui fait bouger les rangs de tant de personnes de toutes les couches sociales, riches et pauvres. Nous ne comprenons pas comment ces extrêmes peuvent être atteints et comment un gouvernement ne peut pas, à ce jour, réduire et arrêter cette violence, qui produit tant de douleur et de mort dans notre pays”.
Le Vicaire Apostolique de Puyo souligne dans son discours reçu par Fides, que lorsque l’être humain ne respecte pas le premier droit sacré, la vie humaine d’un être semblable à lui, “lorsque l’autre est vu comme l’ennemi à haïr et à éliminer parce qu’il menace mon territoire”, alors la spirale de la violence s’allume, comme un feu qui semble impossible à éteindre. “Le problème est grave pour le gouvernement et pour tout le pays”, a réitéré l’évêque, appelant à l’application des politiques de l’État “avec urgence et priorité sur d’autres problèmes économiques ou sociaux, car la vie et la paix sont la première chose pour la vie d’un peuple”.
“Personne n’a dit qu’il était facile de lutter contre le mal, surtout quand ce mal est enveloppé dans l’armure du trafic de drogue”, note l’Évêque, qui invite les gens à prendre conscience des slogans criés dans les marches et les manifestations, afin qu’ils ne restent pas des “cris en l’air”. Il cite, par exemple, le slogan “Le peuple uni ne sera jamais vaincu ! car de là doit naître l’engagement de construire un peuple qui recherche le bien commun avant le bien personnel, où les gens prennent soin les uns des autres, qui met en garde contre les dangers des chemins de la violence et de la mort, qui refuse courageusement les pots-de-vin et la corruption et dénonce les lois contre les droits des plus vulnérables. “Que Dieu, qui nous jugera tous si nous l’avons aimé dans notre prochain”, conclut-il, “nous donne la sagesse et la force de ne pas être indifférents à ceux qui subissent la violence”. C’est-à-dire assumer un engagement social pour défendre la vie et le bien commun”.
bookmark_borderAMÉRIQUE/MEXIQUE – Cent ans après l’attentat, l’année jubilaire extraordinaire s’ouvre dans la basilique de Guadalupe
Mexico – Le Cardinal Carlos Aguiar Retes, Archevêque de Mexico, a béni et ouvert la Porte Sainte de la Basilique de Guadalupe, dimanche 14 novembre, à l’occasion du 100e anniversaire de l’attentat à la bombe contre l’image de la Vierge de Guadalupe, le 14 novembre 1921, au cours duquel, par miracle, la tilma de San Juan Diego n’a pas été endommagée. L’ouverture de la Porte Sainte marque le début d’une année jubilaire extraordinaire, qui se terminera le 20 novembre 2022, solennité du Christ Roi de l’Univers, au cours de laquelle les fidèles pourront obtenir une indulgence plénière dans les conditions habituelles établies par la Pénitencerie Apostolique.
Selon les informations transmises à l’Agence Fides par Desde la fe, le service d’information de l’Archidiocèse de Mexico, l’acte de vandalisme s’est produit le matin du 14 novembre 1921, lorsqu’un homme, vraisemblablement un employé du Secrétariat privé de la Présidence, a placé une bombe cachée dans un bouquet de fleurs, devant l’image sacrée. La détonation a endommagé l’autel et les sculptures en marbre qui le flanquaient, ainsi qu’un crucifix en bronze de 34 kg qui a été plié par l’onde de choc. Même les fondations de l’ancienne cathédrale ont été endommagées, mais le verre recouvrant l’image de la Vierge n’a même pas été rayé.
Cet attentat à la bombe a suscité une grande indignation parmi les Mexicains, car en plus d’être un grave acte sacrilège, il menaçait l’identité des Mexicains, puisque la Vierge de Guadalupe était la bannière avec laquelle le Père de la Patrie, le prêtre Miguel Hidalgo, avait invité le peuple à se joindre à la lutte pour l’indépendance du pays. Elle a également constitué un antécédent à la guerre des Cristeros qui a ensanglanté le pays entre 1926 et 1929.
bookmark_borderAMÉRIQUE/BOLIVIE – L’Évêque de Beni : “La Bolivie du progrès et de la justice ne se construit pas par l’imposition et la force”
Cochabamba – “Nous ne pourrons pas construire une Bolivie pour tous, sans cheminer ensemble. Le projet d’une Bolivie en progrès et en justice, si désiré et si nécessaire, ne se réalisera pas par l’imposition, il ne se réalisera jamais par la force, il se réalisera uniquement avec les armes du dialogue, de l’écoute mutuelle et de la paix. C’est ce qu’a réaffirmé Mgr Aurelio Pesoa, Évêque de Beni et nouveau président de la Conférence épiscopale bolivienne , lors de la messe célébrée hier, dimanche 14 novembre, dans la cathédrale de l’archidiocèse de Cochabamba, à l’occasion de la Journée mondiale des pauvres. Dans son homélie, Mgr Pesoa a rappelé que “les pauvres ne sont pas seulement ceux qui souffrent de nombreux besoins matériels, mais aussi ceux qui sont fermés sur eux-mêmes de manière égoïste”, et a réitéré le besoin de rencontre et de réconciliation qui existe dans le pays.
Mgr Pesoa a concélébré avec Mgr Ricardo Centellas, vice-président de la CEB, et Mgr Giovani Arana, Secrétaire Général de la CEB, eux aussi nouvellement élus par la 109e assemblée de la Conférence épiscopale bolivienne, qui se tient du 11 au 16 novembre à Cochabamba . Mgr Angelo Accattino, Nonce Apostolique, a également concélébré.
Commentant les lectures bibliques de la messe, l’Évêque de Beni a souligné que “dans les conflits sociaux que nous vivons ces jours-ci dans notre patrie la Bolivie, on entend des menaces, des paroles qui incitent à la violence”, et a réitéré l’invitation “à dialoguer avec tout le monde, à écouter l’autre, parce que la Bolivie juste que nous voulons n’est pas imposée par l’un sur l’autre, mais est consensuelle, dialoguée, se construit avec la participation de tous, dans un vrai style démocratique”. Il a ensuite poursuivi : “La démocratie, c’est la primauté des lois, et non l’imposition d’un pouvoir, aussi légitime soit-il. Les lois doivent donc être acceptées dans le cadre d’un véritable dialogue participatif et consensuel.”
Le passage de l’Évangile de Saint Marc du jour annonce la fin du monde visible, Monseigneur Pesoa a alors exhorté les personnes à “enraciner leur vie, leur existence, en Jésus-Christ, le seul qui perdure au-delà de l’instabilité du monde actuel” et à s’engager avec passion dans la construction du Royaume, “dans la construction d’une société juste et fraternelle, une société sans exclusions et écartée du progrès”. Il a ajouté que “les pauvres sont ceux qui ont le plus souffert de la pandémie que nous subissons encore, les malades, ceux qui ont perdu des êtres chers, des membres de leur famille et des amis, ceux qui se sont retrouvés sans travail, ceux qui, ces jours-ci, espèrent une plus grande justice, ceux qui sont injustement emprisonnés. Combien il serait important pour nous de les approcher et de dialoguer avec eux, et de nous enrichir de leur expérience, plutôt que de les disqualifier ou de les mépriser”.
bookmark_borderAMÉRIQUE/CHILI – Les Évêques : la participation au parcours synodal et au processus électoral favorise le bien commun, l’égalité et la paix
Lo Canas – ” Que la paix soit avec vous “. est le titre du message que les Évêques chiliens ont publié à la fin de l’Assemblée plénière de la Conférence épiscopale, qui s’est terminée le 12 novembre. Tout d’abord, les Évêques ont accueilli avec enthousiasme l’invitation du Pape François à participer au Synode des Évêques sur la synodalité : ” nous devons continuer à approfondir notre condition de Peuple de Dieu qui, oint de l’Esprit, est appelé à assumer la responsabilité de la mission évangélisatrice “. Ils ont ensuite rappelé l’engagement de l’Église locale dans la troisième assemblée ecclésiale nationale, à laquelle s’est ajoutée l’assemblée ecclésiale d’Amérique latine et des Caraïbes, autant d’événements qui voient la large participation des laïcs. Ils reconnaissent ces processus “comme une occasion d’être une Église de plus en plus synodale, prophétique et pleine d’espoir, avec Jésus-Christ en son centre”.
En vue des élections présidentielles, parlementaires et régionales du 21 novembre , ils disent : ” en tant que pasteurs, nous espérons que tous ceux qui peuvent voter participeront activement. C’est un excellent moyen de veiller à la démocratie et de faire respecter l’État de droit, en réaffirmant que le Chili est un pays de frères. C’est un excellent moyen de promouvoir le bien commun et la paix sociale. Pour les chrétiens, il est nécessaire de garder à l’esprit que dans les décisions qui nous attendent, sont en jeu des valeurs essentielles pour une nation fondée sur les enseignements de l’Évangile, que nous sommes toujours appelés à chérir et à promouvoir”.
Les Évêques lancent ensuite un humble appel au Peuple de Dieu et à tout le peuple chilien, “pour promouvoir des espaces de fraternité, de dialogue sincère et d’esprit constructif”, car “il est urgent de surmonter toutes ces attitudes, paroles et actes qui génèrent la discorde, des tensions inutiles et la haine entre nous”. Ils réitèrent donc : “Il est urgent de s’engager de manière déterminée et claire contre la violence en tant que forme d’action politique”. Ils invitent ensuite les catholiques et tous les hommes de bonne volonté à “œuvrer pour la paix et à surmonter toutes les causes d’inégalité”, car “les raisons de la violence sont souvent liées à la marginalisation sociale, au manque de perspectives d’avenir, à une profonde inégalité dans la distribution des biens destinés à tous et à des revendications historiques qui n’ont pas été suffisamment satisfaites”.
Les Évêques ont exprimé leur “grande préoccupation” face à la situation que vivent les migrants aux frontières, qui exige de la société des réponses urgentes qui respectent leur dignité. Le message poursuit en disant que “la crise migratoire nous interpelle profondément, tout comme les causes qui la provoquent, alors que nous rappelons l’accueil que le Chili a toujours réservé aux étrangers”, ajoutant : “nous avons vu, avec douleur, dans une partie de la population des signes de xénophobie et de discrimination injuste”. Ils ont ensuite appelé les autorités à “collaborer avec diligence pour apporter de l’aide à ces personnes et améliorer et rationaliser les processus de régularisation pour ceux qui se trouvent dans le pays”. La nouvelle loi sur l’immigration ne peut faire fi de l’histoire de notre pays en matière d’accueil”.
À la fin de leur message, les Évêques invitent tous les membres de l’Église à “être prêts et disposés à rechercher la volonté de Dieu dans nos vies, dans un climat de prière, qui est une source de grâce pour nous tous”, en demandant à la Vierge Marie de “nous accompagner et de nous protéger”.
bookmark_borderAMÉRIQUE – Le Père Maurício Jardim élu Coordinateur Continental des OPM
Brasilia – Les directeurs nationaux des Œuvres Pontificales Missionnaires du continent américain, réunis en ligne le 11 novembre, ont élu le Père Maurício Jardim, directeur national de l’OPM du Brésil, comme nouveau coordinateur des OPM d’Amérique, pour une période de trois ans. Le directeur national des OPM en Uruguay, le père Leonardo Rodriguez, après neuf ans à la tête des OPM de son pays et quatre ans d’engagement au service de la coordination continentale, a en effet décidé de commencer une expérience de vie érémitique. Leonardo a souligné dans son discours l’importance de la Coordination continentale des POM, qui “se traduit par un engagement fort au service de la fraternité, dans la communion et dans l’animation des initiatives que l’Assemblée générale indique dans sa session annuelle”.
P. Maurício Jardim a exprimé ses sentiments comme suit : “Avec surprise et crainte, j’ai accepté ce nouveau défi missionnaire pour les OPM des Amériques, dans un esprit de fraternité universelle, de service et de communion”. Il a rappelé qu’il commence son service à la veille des importants “Jubilés missionnaires” de 2022 et de la béatification de Pauline Jaricot, qui “a donné sa vie à la cause missionnaire ouverte à l’universalité, créant un réseau de prière et de solidarité pour soutenir la mission universelle”. Outre le processus de renouvellement des OPM qui est en cours, il a cité le cheminement vers le CAM 6, qui sera accueilli à Porto Rico en 2024. “Que notre vie de foi, de mission et d’universalité marque le chemin de l’approfondissement de notre charisme, qui est au service du pape et des Églises locales”, a souligné le père Maurício.
bookmark_borderAMÉRIQUE/COLOMBIE – Des millions de personnes dans la pauvreté, l’indifférence serait encore pire face à cette situation
Bogota – ” La Colombie a une situation de pauvreté très complexe, il y a un nombre énorme de personnes, des millions, qui mangent une fois par jour. Beaucoup d’entre elles ont perdu leur emploi, d’autres sont dans des conditions d’extrême vulnérabilité “, a déclaré le directeur du Secrétariat national de la Pastorale sociale – Caritas Colombie, Monseigneur Héctor Fabio Henao Gaviria, décrivant la situation du pays à la veille de la cinquième Journée mondiale des pauvres, qui sera célébrée le dimanche 14 novembre. ” Face à cette situation, que nous ne pouvons pas ignorer car l’indifférence serait encore pire”, poursuit le message vidéo également envoyé à Fides . ” Il est important de consacrer un dimanche de manière spéciale pour augmenter l’engagement, toute la force de l’Église, dans la recherche d’alternatives et de chemins capables de restaurer la dignité des personnes les plus touchées par cette situation “.
Rappelant le thème biblique proposé par le Pape François pour cette journée, “Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous ” , Mgr Henao Gaviria a souligné que cette expression nous invite, d’une part, à “reconnaître que nous devons toujours identifier la présence du Seigneur parmi nous à travers les personnes les plus nécessiteuses” et, d’autre part, à reconnaître “que nous sommes dans un monde où de nombreuses personnes ont été appauvries par les effets de la pandémie et où de nouvelles formes de pauvreté sont apparues”.
Monseigneur Henao Gaviria note également que le message du Pape pour cette journée est de mettre de côté les actions individualistes et d’avoir une vision plus intégrale de tout ce qui signifie un système, une société, une forme de démocratie, capable de répondre aux conditions des plus pauvres. “Nous devons prendre des mesures personnelles, mais nous devons également viser des actions structurelles pour changer toutes les expressions de la société qui excluent, marginalisent et laissent de côté des groupes humains très vulnérables”, conclut le directeur de Caritas Colombie.
bookmark_borderAMÉRIQUE/CUBA – Les évêques : “il est de plus en plus urgent que les Cubains soient impliqués dans un projet national qui motive tout le monde, sans exclusion ni marginalisation”
La Havane – Face au climat de tension et de confrontation vive qui s’est accru ces derniers temps, les évêques cubains expriment quelques considérations “qui jaillissent de notre cœur de Cubains et de pasteurs du peuple de Dieu”. Dans leur message à l’issue de l’Assemblée plénière de la Conférence épiscopale de Cuba, les évêques réitèrent tout d’abord : ” Toute personne mérite l’estime et la reconnaissance de sa dignité, de sa condition d’être humain et d’enfant de Dieu, de citoyen libre, soumis à des droits et à des devoirs. Par conséquent, chaque Cubain doit pouvoir exprimer et partager librement et respectueusement ses opinions, pensées ou convictions personnelles, même s’il n’est pas d’accord avec la majorité”.
Ils notent donc que “tout acte de violence, qu’il soit physique, verbal ou psychologique, blesse gravement l’âme de la nation cubaine et contribue encore plus à la douleur, à la souffrance et à la tristesse de nos familles”. Un avenir d’espoir ne peut être construit de cette manière, et “la violence contredit la volonté de Dieu”.
Dans leur message, les Évêques de l’île disent qu’ils considèrent qu’il est “toujours plus urgent que les Cubains soient impliqués dans un projet national qui implique et motive tout le monde ; qui tienne compte des différences, sans exclusion ni marginalisation”. Ils estiment également nécessaire “de mettre en œuvre des mécanismes permettant, sans crainte d’intimidation et de représailles, à chacun de se faire entendre et de canaliser les mécontentements face aux dures réalités quotidiennes qui accablent tant de personnes, notamment les plus pauvres et les plus vulnérables”. Ils réaffirment donc : “Il est essentiel d’apporter les changements nécessaires, tant souhaités, qui favoriseront une vie digne et heureuse pour tous les enfants, ici, dans notre pays”.
Enfin, ils demandent un acte de clémence, qui atténuerait la tension sociale, pour les personnes encore détenues depuis l’été dernier et exhortent tout le monde à ne ménager aucun effort “pour ouvrir la voie à la compréhension, à la réconciliation et à la paix” afin de trouver les meilleures solutions aux problèmes qui nous préoccupent.
Du 8 au 11 novembre, les Évêques catholiques de Cuba ont tenu leur 158e Assemblée plénière, au cours de laquelle ils ont également élu les membres de la Présidence et du Comité permanent de la Conférence épiscopale, ainsi que certaines commissions. Mgr Emilio Aranguren Echeverría, Évêque de Holguín, a été élu président ; Mgr Arturo González Amador, Évêque de Santa Clara, a été élu vice-président ; Mgr Juan de Dios Hernández Ruiz s.j., Évêque de Pinar del Río, a été élu Secrétaire Général. Les Évêques ont échangé des idées et des expériences avec le directeur sortant et le directeur entrant de Caritas Cuba, soulignant le travail de Caritas pendant la pandémie, le présent et l’avenir. Outre l’analyse de la situation sociale, les Évêques ont abordé d’autres sujets, tels que le début du processus synodal dans les diocèses, le renouvellement et/ou la mise à jour de la Coordination pastorale, la participation de l’Église cubaine à l’Assemblée ecclésiale continentale, l’état actuel de l’œcuménisme à Cuba, l’avant-projet du Code de la famille.
bookmark_borderAMÉRIQUE/CHILI – Les religieux et religieuses du Chili demandent que les candidats aux prochaines élections soient à la hauteur de la situation
Santiago – ” Nous vivons un moment de crise, qui provoque une grande incertitude, dans différents domaines : manque de sécurité, violence et instabilité de la vie sociale. Toute transformation et tout changement de la réalité s’accompagnent du sentiment de ne pas maîtriser les événements qui se produisent. C’est pourquoi il est nécessaire et urgent de rester ferme dans ce qui est essentiel, notre identité d’êtres humains créés pour aimer et vivre avec Dieu, avec nous-mêmes, avec les autres et avec la Création”. C’est ce qu’a déclaré la Conférence des Religieux et des Religieuses du Chili, en vue des élections du 21 novembre, dans un communiqué envoyé à Fides.
Exprimant leur inquiétude quant aux prochaines élections présidentielles et parlementaires, les religieux chiliens lancent un appel aux candidats pour qu’ils se montrent à la hauteur de l’événement, qui “exige des dirigeants qui ont le bien commun comme fondement de leur service à toutes les personnes, sans distinction, et qui prennent soin de la Maison commune”. Ils doivent également être ouverts à la rencontre et au dialogue, afin d’établir des ponts qui construisent la paix et la coexistence fraternelle entre tous les Chiliens, en reconnaissant notre diversité culturelle. En particulier, ils doivent avoir “des bras ouverts sans frontières pour accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les immigrants ; réaliser la justice par l’équité pour une vie digne, permettant aux relations mutuelles d’être vécues en paix”.
Le communiqué appelle à des conditions de vie qui favorisent la liberté, le respect mutuel, le soin de la nature et une relation durable dans l’économie, par le biais de lois qui traitent et protègent contre l’exploitation et l’extermination de toutes les formes de vie et de culture.
Les religieux et les religieuses du Chili ont conclu leur message en “plaçant notre espérance dans le Dieu de la vie”, renouvelant ainsi leur conviction que “l’Évangile apporte la Bonne Nouvelle d’un mode de vie qui nous libérera de l’esclavage des fausses idolâtries, qui construisent des murs et créent des divisions, apportant la lumière à nos esprits et à nos cœurs pour voir, valoriser et prendre soin de tous, parce que nous sommes tous frères”.
Le Chili connaît toujours une longue période de crise et d’incertitude dans tous les domaines – politique, économique, social et ecclésial – qui a débuté en octobre 2019 avec la mobilisation contre la caravane et la corruption. La violence et les affrontements n’ont pas épargné les lieux de culte. Le plébiscite du 25 octobre 2020 a marqué le début du processus de rédaction d’une nouvelle Constitution, dont la rédaction a été confiée à une ” Convention constituante “, dont les membres ont été choisis lors des élections des 15 et 16 mai 2021 . Préoccupés par le climat de polarisation violente de la vie politique, en particulier lors de la campagne électorale, les Évêques chiliens ont publié un message de leur cru, un mois avant les élections présidentielles, parlementaires et régionales du 21 novembre, intitulé “Vivre le processus électoral dans la paix et la concorde”. Les Évêques invitent tout le monde “à agir de manière responsable”, soulignant que “pour celui qui viendra gouverner le pays dans la prochaine période, la tâche sera difficile et complexe” .
bookmark_borderAMÉRIQUE/BOLIVIE – “Dieu veut qu’il n’y ait plus d’effusion de sang, le dialogue est la meilleure voie” : les Évêques face à la violence
Cochabamba – “Dieu veut qu’il n’y ait plus d’effusion de sang, notre position est d’inviter les deux parties à s’asseoir pour dialoguer, aucune position de confrontation, nous ne devons plus pleurer les morts. Chaque vie humaine est unique et non reproductible, le dialogue est la voie privilégiée pour exposer des idées et parvenir à des accords, sans opter pour la violence et la confrontation” : c’est ce qu’a déclaré le père Diego Plá, Secrétaire Général Adjoint de la Conférence épiscopale de Bolivie, lors d’une conférence de presse à la veille de l’assemblée des Évêques.
Les groupes d’opposition au Movimento Al Socialismo du gouvernement ont appelé à une grève nationale illimitée à partir du 8 novembre, contre la loi 1386 sur la “Stratégie nationale de lutte contre la légitimation des gains illicites et le financement du terrorisme”. Le gouvernement a décrit la grève comme une tentative de déstabilisation de la gouvernance du pays et a déployé d’importantes forces de police dans tout le pays pour assurer la libre circulation des biens et des personnes. De violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté dans certains départements. Le Bureau de Defensoria del pueblo a signalé que lors d’incidents à Potosi, un jeune agriculteur est mort et 63 autres personnes ont été blessées.
” Nous sommes désolés qu’il y ait un mort à Potosí, les Évêques demandent toujours qu’il y ait la possibilité de s’asseoir pour dialoguer, nous croyons que la violence n’est pas la voie “, a déclaré le père Diego Plá, selon la note de la Conférence épiscopale parvenue à Fides. Le prêtre a réaffirmé que l’Église aura toujours une position de facilitateur, si les deux parties le demandent : “l’Église est au service du peuple de Dieu, les prêtres et les Évêques sont des serviteurs de notre peuple, et si le peuple nous demande un service, nous serons là pour l’aider et collaborer.
En ce qui concerne les interventions policières, il les a exhortées à éviter toute forme de violence, afin que nous n’ayons pas à déplorer d’autres pertes humaines : “Chaque institution exerce toujours son service de manière correcte, cohérente, responsable, et toujours, en regardant ce que nous sommes, tous frères, nous sommes Boliviens, et des deux côtés il y a des parents, des frères et des membres de la famille, demandez-leur toujours une attitude de paix, pas de confrontation et de violence, la vie est un bien dont il faut prendre soin”.
La 109ème Assemblée de la Conférence épiscopale de Bolivie se tiendra du 11 au 16 novembre dans la Maison “Cardenal Clemente Maurer” de l’archidiocèse de Cochabamba. Comme toujours, les Évêques se réunissent pour analyser et réfléchir à la situation sociale, politique et religieuse du pays, “parce que nous voulons être une Église incarnée dans la réalité de son peuple et non une Église éloignée de la réalité”, a déclaré le père Plá. Au cours de cette Assemblée, les Évêques procéderont également à l’élection des autorités pour les trois prochaines années.
bookmark_borderAMÉRIQUE/EL SALVADOR – Nomination du Directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires, le Père Cristobal Zavala Guevara
Cité du Vatican – Le Cardinal Luis Antonio G. Tagle, Préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples, a nommé, le 9 septembre 2021, Directeur National des Œuvres Pontificales missionnaires au Salvador pour une période de cinq ans , le père Cristobal Zavala Guevara, du clergé diocésain de Santa Ana.
Le nouveau directeur national, qui succède au père Luis Estefan Turcios Carpano, décédé au cours de son second mandat, est né à Metapan le 30 octobre 1977 et a été ordonné prêtre le 6 décembre 2003. Il a obtenu une licence en théologie de l’Université Pontificale de la Sainte-Croix à Rome. Après son ordination, il a été vice-prêtre, curé de paroisse et aumônier militaire. En 2013, il a été nommé secrétaire diocésain de l’Œuvre Pontificale de l’Enfance et de l’adolescence missionnaires dans son diocèse de Santa Ana, et en 2015 Secrétaire national de cette même œuvre.
bookmark_borderAMÉRIQUE/COSTA RICA – L’éducation, un domaine privilégié pour l’épanouissement personnel et familial, pour une culture de l’amitié et de la solidarité
Alajuela – “L’Église, experte en humanité, se rend proche de tout ce qui concerne les gens, en devenant solidaire et en leur annonçant la plénitude à laquelle ils sont appelés en Christ. Elle est donc présente dans le domaine de l’éducation, privilégiée pour la croissance et le bien-être personnel et familial, pour le bon progrès de notre société, pour la création d’une culture d’amitié avec l’humanité et la maison commune. Elle développe une action de pastorale éducative, à travers des éducateurs qui sont au service des enfants, des jeunes et des adultes, qui vivent leur foi et évangélisent dans le domaine de l’éducation, et à travers les familles et les communautés éducatives qui partagent cette excellente mission éducative”. Ce sont les mots de Son Excellence Mgr Bartolomé Buigues Oller, Évêque du diocèse d’Alajuela, dans le message qu’il a publié à l’occasion du mois de novembre, que l’Église du Costa Rica consacre “à considérer, remercier, prier, pour les éducateurs et pour la dynamique éducative”.
La devise choisie cette année est “L’éducateur, engagé dans une culture de la solidarité”. ” Nous avons célébré le bicentenaire de notre nation et, avec lui, la reconnaissance d’une culture commune de solidarité que nous avons générée tout au long de ce temps, écrit l’Évêque dans le message envoyé à Fides, parmi les valeurs fondamentales qui nous ont façonnés en tant que pays, il y a la foi chrétienne, qui a profondément imprégné notre culture dans toutes ses manifestations : attitudes, coutumes, architecture, art… “.
La pandémie a provoqué une longue interruption du travail éducatif, note l’Évêque, affectant la qualité de l’enseignement, augmentant les abandons scolaires et les lacunes. Ainsi, les inégalités, la détérioration des infrastructures, la lassitude des enseignants, les difficultés à se tenir au courant des médias numériques, l’idéologisation de l’éducation ont augmenté …. “Prenons tout cela comme un défi à notre réponse généreuse”, exhorte l’évêque, regardant avec espoir l’appel à un Pacte éducatif mondial lancé par le Pape François “pour relancer l’engagement par et avec les jeunes générations, en renouvelant la passion pour une éducation plus ouverte et inclusive, capable d’une écoute patiente, d’un dialogue constructif et d’une compréhension mutuelle”. Mgr Bartolomé Buigues Oller appelle ensuite à “unir les efforts pour une large alliance éducative”, à “tisser des réseaux pour l’éducation”, et rappelle enfin l’allégorie proposée par le prophète Jérémie sur Dieu comme un potier, qui “sait concevoir et tirer un beau pot de la boue”, “quelque chose de semblable est l’éducation, c’est la tâche des éducateurs, de chaque famille et communauté impliquée dans l’éducation”.
bookmark_borderAMÉRIQUE/BRÉSIL – “Ressens-tu de la compassion ?”: des gestes concrets en vue de la Journée des pauvres
Brasilia – La Vème Journée Mondiale des Pauvres sera célébrée dimanche 14 novembre. Cette journée instituée par le Pape François aura pour thème cette année “Vous avez toujours les pauvres avec vous”. . L’Église brésilienne invite donc les communautés ecclésiales à poser, au cours de cette semaine, du 7 au 14 novembre, un “geste concret” en accord avec cette journée. Le comité d’organisation suggère donc d’intensifier les actions concrètes de lutte contre la pauvreté et pour une plus grande solidarité avec les pauvres au Brésil.
Dans une note envoyée à Fides, l’Évêque auxiliaire de Rio de Janeiro et Secrétaire Général de la Conférence épiscopale brésilienne , Monseigneur Joel Portella Amado, attire l’attention sur la nécessité de considérer la solidarité comme une réponse de foi en un temps de grands défis. “La foi nous pousse à rêver et à travailler ensemble pour un monde dans lequel la pauvreté est vaincue. Nous ne pouvons pas nous habituer à la pauvreté et devenir indifférents aux pauvres”, a-t-il souligné.
La subvention préparée à cette occasion suggère d’encourager une série d’initiatives développées par l’Église au Brésil : “Action de solidarité d’urgence”, “Pacte pour la vie et pour le Brésil” et “Sixième semaine sociale”, entre autres, comme autant de pistes d’actions concrètes pouvant être réalisées localement.
Les organisations impliquées dans cette initiative ont adopté le thème “Ressens-tu de la compassion ?”, qui est une invitation à ne pas être indifférent à la souffrance des personnes en situation de vulnérabilité et à la pauvreté socio-économique croissante qui touche plus de 51,9 millions de Brésiliens. Les conséquences de la pandémie ont également exacerbé cette situation dramatique, touchant particulièrement les femmes, les populations autochtones et rurales. Plus de 19 millions de Brésiliens ont faim, en 2018 ils étaient 10,3 millions. En outre, 16 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire.
bookmark_borderAMÉRIQUE/PARAGUAY – Évêques : “Nous devons donner la priorité à l’évangélisation, il est également nécessaire d’évangéliser le domaine de la politique et des politiciens”
Asunción – ” Nous devons donner la priorité à l’évangélisation… Il est également nécessaire d’évangéliser le domaine de la politique et des politiciens, selon la proposition de la Doctrine sociale de l’Église, afin qu’ils aiment leur pays et pas seulement leurs intérêts “. C’est ce qu’ont déclaré les Évêques du Paraguay dans le message de clôture de l’Assemblée générale de la Conférence épiscopale paraguayenne, en partageant leurs réflexions sur divers sujets de la situation nationale dans une perspective chrétienne.
Tout d’abord, en ce qui concerne la situation délicate de l’élection du ministre de la Cour suprême de justice sur laquelle ils se sont déjà exprimés , les Évêques rappellent que ” la justice doit être indépendante, pour retrouver l’honneur et la crédibilité de nos institutions ” et déplorent ” l’accélération du processus, qui prive d’une saine réflexion et d’un large débat sur le profil des personnes les mieux préparées à assumer cette fonction “.
En regardant la réalité nationale, les Évêques soulignent “le besoin urgent d’un projet pour promouvoir la réforme agraire”, exhortant tous les secteurs à s’engager dans un véritable dialogue, avec une approche concrète et profonde des problèmes de propriété et de possession de la terre. Ils constatent également une “aggravation des inégalités” dans divers secteurs et domaines : l’éducation, la terre, la santé, le travail, les populations indigènes et les paysans, puis soulignent : “Nous sommes dans un contexte très difficile, il n’y a pas de proposition claire ou de soutien adéquat pour le développement de l’agriculture familiale paysanne et indigène, une agriculture qui fournit de la nourriture aux gens ; au contraire, l’agriculture à grande échelle pour l’exportation est favorisée”. Cela va de pair avec des taxes injustes, dénonce la Conférence des Évêques : “Nous constatons un manque d’opportunités pour les pauvres. De nombreuses lois adoptées par les institutions de l’État se font au détriment des plus pauvres. Nous sommes préoccupés par le manque de dialogue et d’écoute”.
Dans ce contexte d’agitation sociale, les Évêques soulignent l’importance de la famille comme base stable de la société, et exhortent l’État à la promouvoir et à l’accompagner, jugeant opportun de créer un ministère de la famille. D’autres motifs de préoccupation sont l’insécurité croissante due au trafic de drogue, qui “a imprégné les institutions publiques et agit avec violence”, et l’augmentation inquiétante des homicides, féminicides, vols et agressions. “Le gouvernement et les institutions responsables doivent redoubler d’efforts pour rétablir la tranquillité et la paix au sein de notre peuple”, demandent les Évêques.
En conclusion du message, “la Conférence épiscopale paraguayenne propose de dédier l’année 2022 aux laïcs. Cette initiative pastorale est l’occasion d’aborder les grands enjeux de la réalité nationale et ecclésiale, et d’entreprendre des actions qui permettent la conversion personnelle et la transformation sociale, en renforçant ce qui se fait déjà dans les diocèses du pays”.
bookmark_borderAMÉRIQUE – Le programme de la Première Assemblée ecclésiale d’Amérique latine et des Caraïbes publié
Mexico – Le Conseil épiscopal latino-américain a publié le programme général de la Première Assemblée ecclésiale d’Amérique latine et des Caraïbes, qui se tiendra du 21 au 28 novembre à Mexico . L’Assemblée réunira plus de 1 000 participants de tout le continent et se déroulera en mode hybride, en présence et virtuel, dans le respect des protocoles sanitaires établis pour la pandémie de Covid-19.
Au Mexique, environ 80 membres participeront en présence, tandis que tous les autres pourront vivre cet événement historique à travers des plateformes numériques. Comme l’informe la note du CELAM reçue par Fides, des activités seront promues dans les réseaux sociaux de l’Assemblée ecclésiale et du CELAM, auxquelles pourront participer tous ceux qui le souhaitent, comme des prières, des célébrations, des conversations avec des spécialistes de l’Église locale. Une salle de presse virtuelle a également été mise en place pour les médias du continent et du monde entier afin qu’ils puissent accéder aux documents, programmer des interviews et participer aux conférences de presse.
Le dimanche 21 novembre à 11 heures , la messe d’inauguration aura lieu dans la basilique de Guadalupe, présidée par le président du CELAM, Son Excellence Mgr Miguel Cabrejos Vidarte, OFM, Archevêque de Trujillo. Le lundi 22 aura lieu l’acte inaugural, avec les salutations et les différents messages et la première conférence sur le thème “La centralité de Jésus-Christ et de sa Parole dans notre action pastorale”. Le mardi 23, la deuxième présentation portera sur le thème “La conversion pastorale intégrale et les quatre rêves prophétiques” et la troisième, le mercredi 24, sur “L’Église dans l’action missionnaire”. Le jeudi 25, l’événement principal sera le panel intitulé “De l’Assemblée ecclésiale d’Amérique latine et des Caraïbes vers le Synode sur la synodalité”. Le vendredi 26, la quatrième présentation portera sur le thème “Synodalité du peuple de Dieu : les témoins”. Chaque journée comprendra des activités de groupe, des témoignages, des débats sur le thème et des moments de prière. Le samedi 27 novembre, il y aura les conclusions, les travaux finaux de l’Assemblée et un message au peuple de Dieu. La messe de clôture, présidée par l’Envoyé du Saint-Père, aura lieu le dimanche 28 novembre et sera suivie de la consécration à Notre-Dame de Guadalupe.
bookmark_borderAMÉRIQUE/BRÉSIL – Les Évêques d’Amazonie appellent à des “engagements urgents et courageux lors de la COP26 pour combattre le changement climatique”
Brasilia – Les Évêques de l’Amazonie brésilienne ont publié un message vidéo dans lequel ils lancent un appel aux leaders mondiaux qui participent à la 26ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique , leur demandant d’écouter ” le cri de la Terre Mère et des pauvres qui souffrent des effets du changement climatique “. Dans le message vidéo, selon la note reçue par Fides, les Évêques se disent attentifs aux discussions de la COP 26 et demandent, en harmonie avec le pape François, des engagements urgents et courageux pour combattre le changement climatique et protéger le biome amazonien.
Le président de Repam-Brésil, Monseigneur Erwin Kräuler, Évêque émérite de Xingu, demande aux participants à la COP26 d’écouter “le cri des peuples, des eaux et des forêts de l’Amazonie”. Il demande également aux autorités internationales de faire pression sur le gouvernement brésilien pour qu’il s’engage efficacement dans la défense des populations des forêts et des eaux de l’Amazonie.
La vidéo montre un certain nombre d’évêques de différents pays accomplissant leur mission en Amazonie, lançant un appel dans leur langue maternelle à la communauté internationale, demandant “des chemins vers la durabilité écologique, des solutions pour réduire l’effet des gaz à effet de serre et des accords de coopération intergouvernementale pour protéger les communautés et les écosystèmes”.
Link correlati :Appel vidéo des Évêques à la COP26
bookmark_borderAMÉRIQUE/PÉROU – L’Église au Bicentenaire : la participation de l’Église à l’indépendance et à la construction de la nation
Lima – L’Église catholique péruvienne participe aux initiatives promues par les institutions gouvernementales, académiques et civiles, pour le Bicentenaire de l’indépendance du Pérou de l’Espagne , bien que certaines aient été modifiées ou reportées à cause de la pandémie . La Commission du Bicentenaire, promue par la Conférence épiscopale péruvienne pour rappeler et rendre visible l’importante participation de l’Église à l’indépendance et à la construction de la nation, a récemment annoncé le logo de l’événement, choisi par un jury spécial parmi 53 propositions reçues de tout le pays. Le logo est l’œuvre des jeunes Oscar Olaya et Viviana Chong, de la société Beetech Nedley Support S.A.C., comme l’indique la note du CEP reçue par Fides. La phrase figurant sur le logo est “L’Église, cœur du Pérou”. À côté de l’énoncé, l’image est composée de trois éléments : la Vierge Marie, mère de Jésus et mère de la miséricorde, qui veille sur nous ; la Croix de Jésus qui reflète l’amour de Dieu pour nous et le souvenir de son sacrifice rédempteur ; l’Arche qui entoure les deux images et représente les 200 ans au cours desquels la foi a illuminé le chemin des Péruviens. En bas, sous l’inscription, trois icônes représentent les trois régions du Pérou : la côte, les montagnes et la forêt.
Parmi les activités organisées à l’occasion du Bicentenaire, l’Église péruvienne a promu le VIIe Congrès international des éducateurs catholiques, du 3 au 5 novembre, organisé par l’Office national de l’éducation catholique . La VIIe rencontre des gestionnaires du patrimoine culturel se tiendra du 8 au 10 novembre sur le thème “Défense, protection et prévention dans la sauvegarde du patrimoine culturel”, organisée par la Commission épiscopale pour l’éducation, la culture et le patrimoine culturel du CEP et le ministère péruvien de la culture. “Jeune homme, levez-vous ! Vous êtes le prophète du Bicentenaire” est la devise de la première Journée nationale de la jeunesse que le Pérou célébrera du 19 au 21 novembre, dans le but de réfléchir et de reconnaître l’importance de la jeunesse du pays à la lumière du Bicentenaire de l’indépendance . En janvier 2022, le congrès du bicentenaire, “L’Église, cœur du Pérou”, est prévu. Monseigneur Miguel Cabrejos Vidarte OFM, Archevêque de Trujillo, président de la Conférence épiscopale péruvienne et président du Conseil épiscopal latino-américain , a reçu le 29 octobre la médaille du bicentenaire de l’indépendance du Pérou, décernée par le gouvernement régional de Cajamarca, sa terre natale. L’Archevêque a été reconnu pour son travail pastoral ardu et fructueux au service de l’Église du Pérou et de l’Église d’Amérique latine et des Caraïbes, en promouvant le développement durable et intégral de la personne sous le signe de la paix.
bookmark_borderAMÉRIQUE/BRÉSIL – Les approches différentes et convergentes de la mission : le cours pour les missionnaires Ad Gentes
Brasilia – Offrir une formation missionnaire spécifique aux missionnaires envoyés en mission Ad Gentes, à l’intérieur et à l’extérieur du Brésil : tel est l’objectif général du Cours Ad Gentes promu par le Centre Culturel Missionnaire , organe de la Conférence Nationale des Evêques du Brésil . Le cours intensif de trois semaines se déroulera du 1er au 19 novembre, en mode virtuel, en raison des restrictions dues à la pandémie, avec des cours quotidiens de quatre heures chaque matin et la possibilité d’approfondir l’étude l’après-midi.
Les destinataires sont des missionnaires, des diacres, des personnes consacrées, des séminaristes, des laïcs sur le point d’être envoyés dans la mission Ad Gentes. Il y a 20 participants à ce cours, y compris des laïcs, des religieux et religieuses et des prêtres qui se préparent, sont en processus de discernement ou sont déjà en mission.
Le texte éclairant du cours est le passage de l’Évangile de Luc , le bon Samaritain, qui “vit, eut de la compassion et vint à lui”. Ainsi, les disciples de Jésus sont invités à collaborer à la construction du Royaume de Dieu. La formation des missionnaires est un facteur fondamental pour le développement des activités”, dit la présentation du cours, “Il faut avant tout les responsabiliser et les qualifier à travers un débat interdisciplinaire qui indique des voies d’action, qui provoquent une identité ecclésiale renouvelée, en phase avec la situation historique actuelle. Le cours est axé sur la personne du missionnaire. La formation se déroule à travers des approches différentes et convergentes de la mission : dimension humaine-affective ; biblique ; historique ; socio-environnementale et géographique ; théologique ; ecclésiale ; anthropologique ; pédagogique ; spirituelle”.
A l’ouverture de la formation, l’Évêque auxiliaire de Rio de Janeiro et secrétaire général de la CNBB, Mgr Joel Portella Amado, a adressé aux participants “le mot d’un frère qui vous admire et vous remercie”. L’Évêque, qui est également président du CCM, a réfléchi au “oui” des missionnaires et a souligné la fraternité de toute la famille humaine : “le missionnaire et la missionnaire quittent la tranquillité, pour ainsi dire, de leur région, pour montrer, pour témoigner, que tous sur la face de la terre sont frères et sœurs”.