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bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – Protocole entre l’Eglise copte et le gouvernement égyptien pour améliorer les conditions de vie dans les zones rurales

Le Caire – ” Pour une vie digne “. C’est la formule qui exprime l’inspiration et les objectifs du protocole que viennent de signer les représentants du gouvernement égyptien et de l’Église orthodoxe copte pour promouvoir des projets et des initiatives visant à améliorer les conditions de vie dans les villages disséminés dans les vastes zones rurales du pays. La cérémonie de signature du protocole d’accord s’est également déroulée en présence de Nabila Makram Abdel Shahid, Ministre de l’Immigration et des Affaires égyptiennes à l’étranger, et d’Anba Julius, qui dirige actuellement le département de l’œcuménisme et des questions sociales du Patriarcat copte orthodoxe. Le protocole a également été signé par Mme Aya Omar al Qamari, Présidente du conseil d’administration de la Fondation Decent Life, troisième partenaire du projet qui sera développé à l’échelle nationale dans le but d’améliorer le niveau de vie dans les zones les plus défavorisées sur le plan économique et social de la grande nation nord-africaine. L’ambassadeur Amr Abbas, Assistant du Ministère de l’Immigration et des Affaires de la diaspora égyptienne à l’étranger, a signé le projet au nom du département gouvernemental.
La stratégie sous-jacente du projet vise à impliquer les communautés de la diaspora égyptienne dans le monde entier en tant qu’acteurs potentiels du soutien économique aux projets de développement social dans les zones rurales du pays. L’initiative s’adresse en particulier aux communautés d’émigrés égyptiens enracinées de longue date dans les pays d’Amérique du Nord et d’Europe, dans le but implicite de renforcer les relations pas toujours sereines entre ces communautés et le pouvoir politique égyptien. En marge de la signature du protocole, l’Évêque copte orthodoxe Julius – comme le rapporte le site d’information Copts United – a remercié l’Église catholique de l’occasion qui lui est donnée d’offrir sa coopération pour soutenir un projet visant à assurer la pleine égalité des citoyens égyptiens en termes de possibilités d’accès aux services sociaux et de meilleures conditions de vie.
La participation de l’Église orthodoxe copte au soutien du projet “Dignified Life”, qui fait partie de la stratégie de développement durable “Égypte Vision 2030” parrainée par l’actuelle direction politique égyptienne, confirme l’intensité avec laquelle les communautés chrétiennes égyptiennes participent à la dynamique réelle de la vie nationale, loin des récriminations sur leur “marginalité” qui caractérisent de nombreuses déclarations de représentants d’autres communautés chrétiennes dispersées dans les pays arabes. La participation de l’Église copte au projet partagé avec le gouvernement et la Fondation “Vita Dignitosa” constitue également un test des liens et des relations – marqués également dans un passé récent par des controverses et des tensions – entre le Patriarcat orthodoxe copte et les communautés de la diaspora. En août 2016, comme le rapporte l’Agence Fides , le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II a exprimé publiquement son opposition aux manifestations promues aux États-Unis par des groupes de la diaspora copte pour protester contre les violences sectaires enregistrées au cours des mois précédents contre les communautés chrétiennes coptes dans diverses zones du territoire égyptien. Cette déclaration se voulait un rejet clair et autorisé des manifestations prévues, notamment aux États-Unis, où des militants coptes avaient organisé en juillet 2016 un sit-in devant la Maison Blanche.
Les communautés coptes orthodoxes sont dispersées dans au moins 50 pays dans le monde. Plus de 30 Évêques coptes orthodoxes exercent leur ministère en dehors de l’Égypte. Un certain nombre d’entrepreneurs coptes de la diaspora ont obtenu une reconnaissance internationale grâce à leurs initiatives. Parmi eux, Naguib Sawiris, un opérateur mondial de premier plan dans le secteur des télécommunications.

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – Le Patriarche copte Tawadros : les chrétiens ne sont pas des “citoyens de seconde classe” ici

Le Caire – Le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II fait l’éloge du président égyptien Abdel Fattah al Sisi, invoque la bénédiction divine sur le footballeur vedette Mohamed Salah et freine – pour le moment – tout projet de film sur la vie de son prédécesseur, le Patriarche copte Shenuda III, décédé en 2012.
Dans une interview télévisée longue et détaillée avec le journaliste Ahmed Tahiri, diffusée dimanche 14 novembre sur la chaîne “Extra News”, le Pape Tawadros a donné des réponses sur un large éventail de sujets, du sport à la politique, de la condition des chrétiens en Égypte à la mémoire de ses maîtres dans la foi.
Le Primat de l’Église copte orthodoxe a fermement rappelé que les chrétiens d’Égypte ne sont pas traités et ne peuvent pas être étiquetés comme des “citoyens de seconde classe” par rapport à leurs compatriotes musulmans, tout en reconnaissant avec réalisme et sans récriminations que le chemin vers la pleine affirmation du principe de citoyenneté est un processus graduel, qui ne s’achève que lorsque celui-ci – grâce également au soutien des institutions politiques et éducatives – fait partie de la culture et de la mentalité commune partagée par le peuple. À cet égard, le Pape Tawadros n’a pas ménagé ses éloges à l’égard de l’actuelle présidence égyptienne. Comparant le leadership d’al Sisi à celui exercé par ses prédécesseurs Hosni Moubarak, Anwar Sadat Gamal Abdel Nasser et Mohamed Naguib, le patriarche a déclaré qu’en sept ans au pouvoir, l’actuel président a obtenu des résultats qui, dans des circonstances différentes, auraient pris pas moins de trois décennies, et a également exprimé son appréciation de l’expression “Nouvelle République” récemment inventée par al Sisi et son équipe comme une formule concise pour définir l’horizon présent et futur de leur action à la tête du populeux pays d’Afrique du Nord.
Passant à des sujets plus légers, le Pape Tawadros a confié qu’il est un fan de football et qu’il suit avec un plaisir particulier les performances sportives de Mohamed Salah, l’attaquant égyptien qui a également passé du temps à la Roma et qui est actuellement employé par Liverpool : ” Je l’ai également écouté lorsqu’il a parlé du changement climatique lors d’une rencontre avec le Prince William “, a ajouté le Patriarche, louant également les qualités humaines du sportif et souhaitant ” que Dieu le bénisse dans ses jambes, droites et gauches, qu’il utilise de manière impressionnante “. En ce qui concerne les rumeurs récurrentes sur la réalisation éventuelle de films consacrés à la figure impressionnante de son prédécesseur, le Patriarche Shenuda III , le Pape Tawadros a déclaré qu’il soutenait une telle perspective à long terme, mais a ajouté que le moment n’était pas encore venu de lancer un tel projet. L’image et la mémoire du Pape Shenuda”, a précisé le Patriarche Tawadros, “est toujours présente en chacun de nous”, et toute reconstitution cinématographique de sa vie serait fatalement en deçà de l’image du Patriarche inscrite dans la mémoire de tous ceux qui l’ont connu, quelles que soient l’habileté et la compétence des réalisateurs et des acteurs. Tawadros lui-même a reconnu avoir été très affecté par la figure de Shenuda, “orateur éloquent et poète”, qui a dirigé l’Église copte en tant que patriarche pendant 41 ans. “J’ai rencontré le Pape Shenuda plus d’une fois, nous avons tous appris de ses livres, de ses conférences, et notre orientation dans la vie monastique s’est développée en grande partie grâce à lui, qui était très passionné par le monachisme.” Poursuivant son entretien, le Patriarche Tawadros a également mentionné ses parents, ses instituteurs et les prêtres qui ont le plus encouragé son cheminement chrétien et l’épanouissement de sa vocation monastique et sacerdotale. Le Pape Tawadros a également rappelé qu’il avait été impressionné et aidé par la figure du Patriarche Kyrillos VI, qui, contrairement à son successeur Tawadros, n’était ni un théologien ni un brillant prédicateur, mais manifestait sa sainteté dans les gestes “sans prétention” de la vie quotidienne.
En mars 2016, comme le rapporte l’Agence Fides , le Conseil des congrégations laïques coptes orthodoxes – un organe influent au sein de l’Église copte orthodoxe, présidé par le patriarche lui-même – avait déjà mis en garde les sociétés de production de films, de documentaires et de séries télévisées, d’entreprendre sans le placet de l’Église toute initiative visant à réaliser des films sur la vie du Pape Shenuda III. Les événements historiques du Pape Shenuda”, explique un communiqué de cet organisme, “appartiennent à l’Église”, et aucune production cinématographique sur la vie du patriarche ne peut être réalisée sans l’autorisation préalable des autorités ecclésiastiques compétentes, qui n’hésiteront pas à engager des actions en justice pour protéger leurs prérogatives. .

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – Le Patriarche Tawadros et le Grand Imam Al Tayyeb célèbrent les dix ans d’activité de la Maison de la famille égyptienne

Le Caire – ” Dix ans d’amour, de coopération et de fraternité “. C’est avec ce slogan qu’ont été intitulées les célébrations du dixième anniversaire de la fondation de la “Maison de la famille égyptienne”, un organe de liaison interreligieux activé il y a quelques années pour prévenir ou atténuer les conflits sectaires. L’événement principal de la célébration, qui s’est tenu le lundi 8 novembre au centre de conférence d’al Ahar, a également vu la participation du Pape Tavadros II, patriarche de l’Église copte orthodoxe, et du cheikh Ahmed al Tayyeb, grand imam d’al Azhar.
Des Évêques, des journalistes, des représentants de diverses communautés chrétiennes et islamiques, des représentants politiques ont également assisté à la cérémonie. Le juge Adly Mansour, qui avait assuré la présidence par intérim de la nation égyptienne de juillet 2013 à juin 2014, après le coup d’État militaire qui a déposé le président islamiste Mohamed Morsi était aussi présent.
Dans son discours, la représentante politique Martha Mahrous, Sous-secrétaire de la Commission des communications et des technologies de l’information de la Chambre des députés, a salué le rôle joué par la Maison de la famille égyptienne ces dernières années, la présentant même comme le “message clé” que la nation égyptienne a su adresser au monde.
Au-delà de l’accent mis sur la célébration, la Maison de la famille égyptienne a objectivement représenté au fil du temps un outil utile pour prévenir et atténuer les contrastes sectaires, à une époque où la résurgence du sectarisme semblait menacer l’unité nationale elle-même. L’organe de liaison, dirigé alternativement par le grand imam d’Al Azhar et le patriarche copte orthodoxe, a développé un réseau de comités locaux dans tout le pays et promu des activités concrètes et efficaces. Il s’agit notamment de réunions et de séances de coexistence entre prêtres et imams, qui ont souvent tenu des conférences et des débats ensemble dans les écoles afin de promouvoir une culture de la rencontre et de la coexistence pacifique parmi les étudiants.
À l’occasion du dixième anniversaire de la fondation de la Maison égyptienne de la famille, Anba Theodosius, Évêque copte orthodoxe de Gizeh, a salué la clairvoyance dont ont fait preuve ces dernières années le Patriarche Tawadros et le grand imam Ahmed al Tayyeb, les décrivant comme des “dirigeants sages qui veillent aux intérêts du peuple et de tous les citoyens égyptiens, qu’ils soient musulmans ou chrétiens”. Agence Fides 10/11/2021)

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – Le Patriarche Copte Tawadros à la jeunesse égyptienne : “Avec l’invention des téléphones portables, l’ère de l’humanité est terminée”

Le Caire – “Un sociologue a dit : avec l’invention du téléphone portable, l’ère de l’humanité s’est terminée. Et c’est grave : nous avons commencé à mesurer notre humanité avec des outils technologiques, mais les machines n’ont pas de sentiments humains”. Par ces mots percutants, le Pape Tawadros II, Patriarche de l’Église Copte Orthodoxe, a voulu tirer une énième fois la sonnette d’alarme sur les risques de déshumanisation qui menacent une coexistence sociale invasivement conditionnée par l’utilisation et l’influence des réseaux sociaux. Il l’a fait dans un discours ciblé adressé à quelque 200 garçons et filles égyptiens participant au premier “Forum Logos” de la jeunesse de l’Église copte orthodoxe, un rassemblement de jeunes accueilli jusqu’au 30 août prochain au monastère d’Anba Bishoy, dans la région désertique de Wadi Natrun.
Dans son discours aux jeunes chrétiens de Copri, le Pape Tawadros les a également exhortés à cultiver leurs racines familiales et communautaires, à chérir l’éducation reçue de leurs parents, à nourrir des sentiments de compassion pour ceux qui souffrent, et à suivre les traces de ceux qui vivent leur vie avec générosité et gratuité, considérant les autres comme des frères à servir, et non comme des outils à exploiter pour leur propre gain mesquin.
Depuis quelque temps, des secteurs et des membres individuels de l’Église orthodoxe copte s’interrogent de manière critique sur l’impact causé par l’expansion des réseaux sociaux et des médias sociaux dans l’expérience concrète des communautés ecclésiales. Cette approche critique est bien différente du conformisme avec lequel, dans de nombreuses réalités et organisations ecclésiales, on prétend augmenter l’efficacité de la proclamation du témoignage chrétien précisément par la mise en œuvre de stratégies “professionnelles” élaborées de communication “sociale”.
Dans un passé récent , le Pape Tawadros lui-même avait répété que ce ne sont pas les réseaux sociaux et les stratégies de marketing et de communication qui ouvriront les portes du Paradis aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui. “Chaque personne reçoit de Dieu le don du temps, 24 heures sur 24”, a souligné le Patriarche Copte Orthodoxe dans un discours devant les membres du Rotary Club égyptien d’Alexandrie-Pharos, soulignant que si l’on passe la majeure partie de sa vie sur les réseaux sociaux, comme c’est le cas de nombreux jeunes, on finit par jeter ce trésor.

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – Le nombre d’églises et de bâtiments ecclésiastiques “tolérés” par le gouvernement égyptien s’élève à 1958

Le Caire – Au tournant des mois de juillet et août 2021, le gouvernement égyptien a reconnu la pleine conformité de 76 autres églises et bâtiments appartenant à l’Église avec les dispositions régissant la construction des lieux de culte chrétiens et des bâtiments de service qui leur sont rattachés. Dans le détail, la déclaration de conformité concernait cette fois 27 lieux de culte chrétiens et 49 bâtiments qui leur sont rattachés. La nouvelle liste des Églises et des bâtiments ecclésiastiques “graciés” a été publiée au Journal officiel.
Le nouveau certificat de conformité concernait 27 églises et 49 bâtiments de service connexes, et a été approuvé par le Premier ministre Mostafa Madbouly, sur la base des vérifications effectuées par la commission gouvernementale créée ad hoc pour mettre en œuvre l’amnistie générale des lieux de culte chrétiens et des bâtiments connexes, qui avaient été construits au cours des dernières décennies sans les autorisations gouvernementales et administratives nécessaires. Le 25 juillet dernier, le comité en charge du projet a annoncé son verdict sur la conformité juridique des églises et bâtiments nouvellement condamnés.
La décision du Conseil des ministres de “légaliser” définitivement ces bâtiments est arrivée le 9 août. Cela porte à 1958 le nombre d’églises et de bâtiments de services auxiliaires qui ont été tolérés depuis le début du processus de “légalisation” des lieux de culte chrétiens construits dans le passé sans les autorisations requises. Le processus de vérification et de régularisation a commencé avec l’approbation de la nouvelle loi sur la construction et la gestion des lieux de culte, ratifiée par le Parlement égyptien le 30 août 2016. Depuis lors, la commission gouvernementale créée à cet effet s’est réunie 20 fois pour donner à chaque fois son approbation à la régularisation légale des églises et des bâtiments appartenant à l’Église, qui étaient jusqu’à présent considérés comme totalement ou partiellement non autorisés par la loi. La précédente “approbation” du comité gouvernemental pour la régularisation légale des églises, chapelles et propriétés ecclésiastiques date du 12 avril dernier et concernait 82 bâtiments, dont des lieux de culte et des bâtiments de service adjacents.
Les églises examinées par la commission gouvernementale compétente sont principalement celles construites avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la construction des lieux de culte chrétiens. Le Comité est chargé de vérifier si des milliers d’églises et de lieux de culte chrétiens, construits dans le passé sans les permis requis, répondent aux normes fixées par la nouvelle loi. Le contrôle aboutit généralement à la régularisation des lieux de culte.
Au cours des dernières décennies, de nombreuses églises et chapelles ont été construites spontanément dans toute l’Égypte, sans les autorisations nécessaires. Aujourd’hui encore, ces bâtiments, érigés par des communautés chrétiennes locales sans permis légal, continuent de temps à autre à servir de prétexte à des fauteurs de troubles pour attiser la violence sectaire.
La loi d’août 2016 sur les lieux de culte a représenté une avancée objective pour les communautés chrétiennes d’Égypte par rapport aux “10 règles” ajoutées à la législation ottomane en 1934 par le ministère de l’Intérieur, qui interdisaient notamment la construction de nouvelles églises près des écoles, des canaux, des bâtiments gouvernementaux, des chemins de fer et des zones résidentielles. Dans de nombreux cas, l’application stricte de ces règles a empêché la construction d’églises dans les villes et villages habités par des chrétiens, notamment dans les zones rurales de Haute-Égypte.

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – Doux et humble, à l’imitation de Jésus. Le Pape Tawadros commémore l’Évêque Epiphanios trois ans après son assassinat

Le Caire – Anba Epiphanios “était un Évêque qui illuminait de sa présence tous ceux qui l’entouraient”, et “malgré la douleur que nous ressentons tous, à commencer par moi, nous avons confiance en sa résurrection et lui disons adieu, comme notre Église nous enseigne à le faire lorsque nous prenons congé de nos frères et sœurs bien-aimés”. C’est par ces mots que le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II a rendu hommage à la mémoire de l’Évêque Epiphanios, tué il y a trois ans, aux premières heures du dimanche 29 juillet 2018, dans le monastère de St Macarius, dont il était l’abbé. L’Église copte orthodoxe se prépare à commémorer l’Évêque à l’occasion du troisième anniversaire de sa mort, après la condamnation à mort prononcée par les autorités judiciaires égyptiennes à l’encontre de Wael Saad Tawadros, l’ancien moine du monastère de St Macarius reconnu coupable du meurtre de son abbé, dans la prison de Damanhur en mai dernier.
L’exécution de la condamnation à mort de l’ancien moine Wael a été le dernier développement tragique d’une histoire qui a traumatisé et profondément blessé toute l’Église copte, à commencer par son importante réalité monastique. La figure de l’Évêque assassiné est commémorée aujourd’hui, jeudi 29 juillet, par une divine liturgie célébrée au monastère de St Macarius. Des sources au sein de l’Eglise copte, relancées par le site Copts Today, ont annoncé la présence du Pape Tawadros à la célébration. ” Le primat de l’Église copte orthodoxe a souligné que ” nous pouvons apprendre beaucoup de la vie de l’Évêque Epiphanios “. Selon le Pape Tawadros, la figure de l’Évêque assassiné par l’un de ses moines dans son monastère condense certaines des vertus qui peuvent caractériser gracieusement la vie monastique : une “connaissance abondante”, accompagnée d’une “simplicité de vie” exemplaire et une “sage douceur”, souvent ressentie chez ceux qui suivent le chemin de Jésus dans la simplicité du cœur. “J’ai appris d’Epiphanios, a rappelé le Patriarche copte orthodoxe, la vraie douceur que le Seigneur Jésus nous a ordonné d’apprendre de lui, lorsqu’il a dit aux siens : “apprenez de moi, qui suis doux et humble de cœur” “.
Au petit matin du dimanche 29 juillet 2018, le corps de l’Évêque Epiphanios avait été retrouvé dans une mare de sang, à l’intérieur du monastère, sur le chemin de sa cellule à l’église, où l’Évêque allait commencer la journée avec l’office des prières du matin, avant la messe dominicale . Le 5 août 2018, quelques jours après le crime, Wael Saad Tawadros, jusqu’alors moine au monastère St Macarius sous le nom d’Isaiah al Makary, a été expulsé de la communauté et dépouillé de son habit monastique, dans le cadre d’une mesure approuvée par le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II. Peu de temps après , le même Wael Saad Tawadros avait été identifié par les instances judiciaires égyptiennes comme l’auteur du meurtre de l’Évêque Epiphanios. Selon les médias égyptiens de l’époque, l’ancien moine meurtrier avait déjà avoué son crime, révélant qu’il avait tué Anba Epiphanios avec une barre de fer.
Le développement de l’enquête a conduit à l’arrestation de Wael Saad et d’un autre moine de St Macarius, Falta’os al-Makary). Tous deux accusés d’être les auteurs du meurtre prémédité d’Anba Epiphanios. Le 23 février 2019, le tribunal pénal de Damanhur avait condamné les deux accusés à la peine capitale en première instance. Dans le jugement, il a été déclaré que les deux condamnés n’avaient eu aucun scrupule à commettre leur crime dans un lieu sacré, et avaient montré qu’ils n’avaient même pas tenu compte de l’âge avancé et de la stature spirituelle de la victime. Le tribunal pénal de Damanhur a ensuite soumis la sentence au mufti d’Égypte, l’autorité religieuse islamique chargée d’émettre des fatwas sur les questions pertinentes . Plus d’un an plus tard, le 1er juillet 2020, la Cour suprême de cassation égyptienne a confirmé la condamnation à mort prononcée en première instance contre Wael Saad Tawadros, tout en condamnant le moine Falta’os al-Makary à la prison à vie en tant que complice du même crime. La condamnation à mort de l’ancien moine Wael Tawados a été exécutée en mai 2021 .
Âgé de 64 ans, originaire de Tanta et diplômé en médecine, Anba Epiphanios est entré au monastère de St Macarius dans la région de Wadi Natrun en 1984 et a été ordonné prêtre en 2002. Chercheur et érudit, il avait travaillé à la traduction du grec en arabe de plusieurs livres de la Bible. Les moines du monastère de St Macarius l’ont élu à la majorité des voix comme leur abbé le 3 février 2013. Disciple de Matta el Meskin – un père spirituel et une figure clé de l’histoire récente de l’Église copte orthodoxe – Anba Epiphanios entretenait des relations étroites de communion spirituelle avec des amis et des communautés monastiques de l’Église catholique.
La tragique affaire d’Anba Epiphanios a accéléré le processus de discernement autour de la vie monastique qui avait déjà commencé il y a quelque temps au sein de l’Église copte orthodoxe. Quelques jours après le meurtre de l’Évêque abbé , le comité pour les monastères du Saint-Synode copte orthodoxe a publié une liste de 12 règles – ratifiées par le Patriarche Tawadros II – adressées à tous ceux qui vivent la condition monastique dans l’Église copte orthodoxe. Entre autres choses, les règles publiées demandaient aux moines et aux nonnes coptes de fermer leurs comptes personnels et tout blog qu’ils pourraient tenir sur les médias sociaux, qui sont considérés par la critique comme des outils utilisés principalement pour diffuser des “idées confuses” et alimenter le personnalisme.
Le Pape Tawadros a également ratifié l’ordre de suspendre l’acceptation de nouveaux candidats à la vie monastique pendant un an et de réglementer plus strictement l’heure à laquelle les visiteurs et les pèlerins peuvent entrer dans les monastères. Parmi les 12 mesures disciplinaires ordonnées à l’époque figurait l’interdiction pour les moines et les moniales de recevoir individuellement des dons de la part des fidèles, de l’abbé ou de l’abbesse du monastère.

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – Gestes de fraternité entre chrétiens et musulmans à l’occasion de Eïd al Adha, la fête islamique du sacrifice

Le Caire – Cette année encore, à l’occasion de Eïd al Adha, la fête islamique du Sacrifice célébrée le 21 juillet, les gestes et les initiatives de solidarité fraternelle entre chrétiens et musulmans d’Egypte se sont renouvelés. Ces scènes ne sont pas inhabituelles dans le grand pays égyptien, où la coexistence entre chrétiens et musulmans est également ponctuée d’épisodes locaux récurrents de conflits sectaires, et où les communautés chrétiennes coptes ont subi des attaques féroces de la part de groupes organisés de la galaxie djihadiste.
Dans diverses provinces égyptiennes, les hauts représentants de la hiérarchie ecclésiastique ont fait des gestes formels d’hommage aux autorités politiques et militaires locales. Entre autres, Anba Kyrillos William, Métropolite Copte Catholique d’Assiut, est allé avec une délégation de son Archidiocèse rendre hommage au Chef d’état-major Moheb Habashi, commandant de la région militaire du Sud. L’Évêque Copte orthodoxe de Zaqaziq Anba Timotheos, a également rendu visite, en compagnie de quelques représentants du diocèse, au Dr Mamdouh Ghorab, Gouverneur du gouvernorat de Sharqia, et au Général Ibrahim Abdel Ghaffar, Chef des forces armées des provinces orientales du pays.
Parmi les initiatives les plus marquantes, on peut citer les gestes de proximité fraternelle posés spontanément à la base par les membres des communautés chrétiennes locales. Un groupe de jeunes coptes du gouvernorat de Beni Suef, rapporte l’agence de presse Copts Today, s’est tenu aux portes des mosquées pour faciliter l’entrée et la sortie des musulmans de la prière festive, vérifiant que les mesures de sécurité imposées par la pandémie étaient respectées et distribuant des masques à ceux qui n’en avaient pas. En particulier, à Beni Suef, des hommes et des jeunes scouts chrétiens se tenaient devant la mosquée d’Omar Bin Abdulaziz à partir de quatre heures et demie du matin, une heure avant le début de la prière de l’Aïd al Adha, pour coordonner l’entrée de leurs coreligionnaires dans leur lieu de culte, conformément aux dispositions anti-pandémie.
“Nos frères et sœurs musulmans et nous-mêmes appartenons à une même “chaîne”, nous n’oublierons jamais quand ils sont venus protéger nos églises dans des moments difficiles, et nous sommes heureux de pouvoir leur offrir aide et assistance en occasion de Eïd al Adha”, a déclaré Youssef William Nassim, Secrétaire Général du service scout du diocèse copte orthodoxe de Beni Suef. Dans la même ville, à l’occasion de la fête de l’Islam, de jeunes coptes ont également organisé des initiatives de divertissement pour les garçons et les filles musulmans , en leur distribuant des bonbons, des chocolats et des ballons et en organisant des rencontres avec des animateurs déguisés en personnages de dessins animés. Pour sa part, le cheikh Ahmed Karima, théologien réputé et professeur à l’université sunnite d’al-Azhar, a invité les musulmans à partager avec leurs voisins chrétiens la viande et les aliments préparés pour la fête du sacrifice, tout en les invitant à traiter avec respect les animaux victimes du sacrifice rituel, en évitant de leur infliger des souffrances inutiles et en s’abstenant du comportement dégoûtant, voire dangereux du point de vue sanitaire, qui caractérise malheureusement encore la célébration de Eïd al Adha dans certaines régions.
La fête de Eïd al Adha commémore la preuve d’obéissance d’Abraham à Dieu lorsque le père de tous les croyants, vénéré par les juifs, les chrétiens et les musulmans, était prêt à sacrifier la vie de son fils Isaac si cela était conforme à la volonté de Dieu. Au cours de cette fête, les clans familiaux islamiques sacrifient un animal pour commémorer le sacrifice de substitution d’un bélier effectué par Abraham lui-même, après que l’ange eut arrêté sa main prête à sacrifier Isaac.

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – Nomination du Directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires, le Père Andraws Fahmi Abdou

Cité du Vatican – Le Cardinal Luis Antonio G. Tagle, Préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples, a nommé le 15 juin le père Andraws Fahmi Abdou Directeur National des Œuvres Pontificales Missionnaires en Égypte pour un mandat de cinq ans .
Le nouveau Directeur National est né le 3 août 1970 à Gizeh . Après avoir obtenu un diplôme en économie à l’université du Caire , il a étudié la philosophie au séminaire Saint Léon XIII du Caire et la théologie à l’Université Pontificale Urbanienne de Rome . Pendant ses études de théologie, il a également étudié le français et obtenu un diplôme d’islamologie à Pisai . Il a été ordonné prêtre le 20 septembre 2001. Après son ordination, il a été formateur au séminaire St Léon XIII , puis il a obtenu sa licence et son doctorat en théologie morale à l’Accademia Alfonsiana, à Rome . Depuis 2007, il est formateur et enseignant au Séminaire Saint Léon XIII dans les facultés de théologie. Depuis 2015, il est également curé dans le diocèse de Gizeh et depuis 2019, il est directeur de l’Institut des Sciences Religieuses.

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – Le Pape Tawadros : l’argent, les médias et le marketing des entreprises sont les véritables “maîtres du monde” aujourd’hui

Le Caire – L’état actuel du monde est dominé par trois “puissances globales” qui ne s’identifient pas à des gouvernements et à des appareils politiques, mais qui nourrissent des guerres et des conflits violents en fonction de leurs propres intérêts, tout en façonnant les sentiments et les volontés des individus et des multitudes avec des instruments de manipulation sophistiqués qui n’ont pas de précédent dans l’histoire. Cette description à la fois réaliste et inhabituelle des véritables facteurs de pouvoir qui dominent la scène mondiale a été proposée le soir du 14 juillet par le Pape Tawadros II, Patriarche de l’Église copte orthodoxe, lors de la traditionnelle réunion de catéchèse du mercredi qu’il a tenue à la cathédrale copte orthodoxe du Caire.
Dans sa catéchèse sur la lettre de Saint Paul aux Philippiens, le Patriarche a attiré l’attention sur les mots utilisés par l’Apôtre des Gentils pour décrire l’humanité de son époque, qu’il a qualifiée de “génération perverse et dégénérée”. Aujourd’hui, le Pape Tawadros a reconnu, le Saint Apôtre martyrisé à Rome utiliserait probablement la même expression face aux péchés, aux conflits et aux échecs qui marquent le temps présent. , Selon le Patriarche, il s’agit d’une époque sans paix, dominée par trois “Maîtres” aussi omniprésents que difficiles à identifier à une seule personne et à un seul sigle de pouvoir.
” Le monde – poursuit le Patriarche – est dominé avant tout par l’argent, qui se déplace dans le monde à travers de nouveaux et formidables mécanismes de finance spéculative”. Une domination – a rappelé le Pape Tawadros – préfigurée dans l’Évangile par le Christ lui-même, lorsque le Fils de Dieu a dit à ses disciples que ” Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.” . Pouvoir disposer des ressources économiques”, a ajouté le Patriarche, se distançant de la rigueur idéologique et du paupérisme ésotérique et moraliste, “peut être une bénédiction de Dieu”, et il y a eu beaucoup de saints même parmi les riches. Mais c’est un fait objectif que c’est l’argent qui anime et alimente les guerres et les conflits qui ensanglantent le monde,” a remarqué le Primat de l’Église orthodoxe copte.
Un autre facteur exerçant un pouvoir prédominant dans l’état actuel du monde est celui identifié par le Patriarche dans le marketing des entreprises, les grandes sociétés multinationales. Ces dernières , avec leurs réseaux omniprésents, ont créé une nouvelle “oligarchie mondiale” capable d’exercer une domination sur la vie des hommes et des femmes qui est maintenant beaucoup plus efficace et envahissante que celle représentée par les politiques des gouvernements et des régimes. Au pouvoir écrasant des entreprises, le Patriarche a accolé le pouvoir des médias, par affinité et chevauchement partiel, surtout dans la version représentée aujourd’hui par les réseaux sociaux et ceux qui dominent la sphère numérique, capables d’accumuler des profits stratosphériques tout en manipulant les cerveaux et les consciences de multitudes d'”utilisateurs”, en dictant à tous de nouvelles règles de comportement et en imposant de nouvelles idoles et de nouveaux tabous “de masse”.
“Dans ce monde, les chrétiens sont appelés à confesser et à témoigner de la libération de l’Évangile “, a ajouté le Patriarche. Face aux conditions actuelles du monde, le Pape Tawadros nous invite à reconnaître les suggestions de Saint Paul dans sa Lettre aux Philippiens comme toujours valables : même à l’époque de ce qu’il appelait une “génération perverse et dégénérée”, l’Apôtre des Gentils invitait ses frères et sœurs à se libérer des poses de la dispute, de la récrimination et de la lamentation pour les mauvais moments, en s’appuyant uniquement sur la grâce du Christ, qui peut accompagner chaque homme et chaque femme sur le chemin de la vie, même dans les moments difficiles. en s’appuyant uniquement sur la grâce du Christ, qui peut accompagner chaque homme et chaque femme sur le chemin de la vie, en accueillant de manière inimaginable les attentes de bonheur et de salut dont le cœur humain est tissé, même lorsqu’il est enseveli sous la couverture de l’oubli et défiguré par la méchanceté de ses propres péchés et de ceux des autres.

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – 22 maisons d’édition chrétiennes participent à la Foire internationale du livre au Caire

Le Caire – Au moins 22 maisons d’édition liées aux Eglises et aux institutions ecclésiales présentes en Egypte exposent des livres et des produits éditoriaux à la 52ème édition de la Foire Internationale du Livre qui se déroule au Caire. Le monastère copte orthodoxe de Saint-Macaire et celui du Centre culturel franciscain pour l’édition de l’Église catholique en Égypte se distinguaient parmi les exposants chrétiens qui présente 18 nouvelles publications à la Foire, dont certaines sont consacrées à la Vierge Marie et aux traditions spirituelles des Églises coptes.
La vivacité des Eglises et des communautés ecclésiales présentes en Egypte s’exprime depuis longtemps par la qualité et la quantité des initiatives promues par les différentes réalités ecclésiales dans le domaine de l’édition et des médias. La présence d’un nombre important d’éditeurs chrétiens à la Foire internationale du livre organisée en Égypte confirme de manière éloquente la volonté des acteurs du secteur de réagir et de ne pas succomber à la crise du secteur de l’édition, aggravée ces dernières années par la pandémie. Dans le passé, les espaces d’exposition de la cathédrale copte orthodoxe du Caire ont accueilli à plusieurs reprises la “Foire du livre copte”, un événement culturel qui, à certaines occasions, a vu la participation d’une quarantaine de maisons d’édition liées aux communautés ecclésiales autochtones.
La foire du livre du Caire est la plus grande et la plus ancienne foire internationale du livre organisée dans le monde arabe. La foire se déroule généralement au cours du mois de janvier. Cette année, en raison de la pandémie, l’inauguration de la foire au Caire a été reportée au 30 juin. Agence Fides 13/7/2021)

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – Urgence du travail, le Pape Tawadros promeut un accord avec le gouvernement pour combattre ensemble le “fléau du chômage”

Le Caire – Le chômage est le fléau caché qui coupe le souffle et l’énergie existentielle des jeunes générations de nombreux pays aux prises avec les opportunités et les contradictions de la mondialisation économique. En Egypte, une nation où les jeunes représentent un pourcentage important de la population, le travail d’urgence représente un sérieux lest pour tous les projets de développement et expose les multitudes de jeunes au risque de vivre dispersés à la merci de la propagande extrémiste, ou de subir l’attrait des gains faciles promis par les activités criminelles.
Dans ce scénario critique, le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II vient d’assister à la signature de deux accords de coopération entre le ministère égyptien du travail et les organisations sociales et caritatives liées au Patriarcat, accords visant à mettre en œuvre des initiatives concrètes pour lutter ensemble contre le “fléau” social du chômage et surtout encourager les jeunes dans la recherche de parcours de travail décent. Les deux protocoles d’accord ont été signés hier, jeudi 8 juillet, en présence du Patriarche copte et de l’ingénieur Mohamed Ahmed Saafan, ministre égyptien du travail, lors d’un acte officiel organisé au siège du Patriarcat au Caire.
Les deux accords visent à promouvoir, par le biais d’initiatives concrètes, une “culture du travail” et une activité entrepreneuriale adéquates, ainsi qu’une connaissance appropriée des concepts de santé au travail visant à diffuser une conscience adéquate de la nécessité de toujours garantir la sécurité des travailleurs dans les activités et les lieux de travail.
Les protocoles d’application des accords prévoient également le renforcement et la valorisation adéquate des centres de formation et d’insertion professionnelle affiliés tant aux administrations publiques que directement aux organismes ecclésiastiques impliqués en première ligne dans les activités de service social et de solidarité. En particulier, les accords prévoient une synergie totale entre les agences gouvernementales et les organismes ecclésiaux dans la création de cours de formation professionnelle à garantir chaque année à 800 filles et garçons pour faciliter leur entrée dans le monde du travail. Les cours de formation prévus par les accords garantiront aux participants l’obtention d’un certificat valable comme qualification à inclure dans le curriculum à soumettre aux entreprises à la recherche de personnel qualifié. Les accords – également rapportés par le site d’information ecclésial Copts Today – prévoient également la création d’un “forum” chargé de rapprocher l’offre et la demande sur le marché du travail chaotique et la régularisation des travailleurs qui, jusqu’à présent, effectuaient des travaux dans les installations de l’église sans pouvoir bénéficier des services garantis aux employés par le système de sécurité sociale de l’État.
Dans le cadre de l’acte officiel de signature des accords, le Pape Tawadros a souligné l’importance de la collaboration entre les institutions publiques et les organismes ecclésiaux, visant à répondre aux besoins réels de tous les citoyens égyptiens. Le Patriarche a ajouté des considérations lucides et réalistes concernant l’urgence du travail, en soulignant que la mondialisation et le développement des outils numériques et technologiques, s’ils ne sont pas gérés avec le bien des personnes et des peuples comme critère dominant, finissent par avoir un impact négatif sur le monde du travail, exposant surtout les jeunes générations au risque d’être décimées par le “fléau du chômage”.
A l’issue de la rencontre, le Pape Tawadros a offert au ministre du Travail une icône de la Sainte Famille.
La signature d’accords de collaboration avec des entités publiques et gouvernementales pour faire face aux urgences sociales, comme celles de sortir de la pauvreté et de gérer les phénomènes migratoires, est désormais une pratique éprouvée par les groupes et les institutions liés à l’Église copte. Elle confirme l’attitude de cette Église à témoigner de l’Évangile dans la vie quotidienne du peuple égyptien, conditionnée par des urgences réelles et vitales, comme celle de trouver un emploi décent pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille.

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – Approbation prochaine de la loi sur le statut personnel des chrétiens et le droit de la famille

Le Caire – La nouvelle loi sur le statut personnel des chrétiens égyptiens, attendue depuis des décennies par l’Église copte orthodoxe et les autres Églises et communautés ecclésiales présentes en Égypte, pourrait être approuvée lors de la prochaine session du Parlement égyptien. L’indiscrétion sur l’approbation parlementaire imminente du projet de loi, qui comprend également des dispositions sur des questions sensibles liées au droit de la famille, a été diffusée par le député Monsef Suleiman, conseiller juridique de l’Église orthodoxe copte.
Récemment, Suleiman a annoncé l’achèvement de la révision du texte législatif en cours depuis un certain temps au ministère égyptien de la justice. Le processus de révision s’est déroulé au cours de pas moins de 16 séances de travail, accueillies au ministère, qui ont réuni des experts, des fonctionnaires des ministères et des représentants des différentes confessions chrétiennes, convoqués par les autorités civiles afin de peaufiner le texte et d’obtenir le consensus de toutes les Églises et communautés ecclésiales sur la formulation de tous les articles du projet de loi. Le conseiller juridique du Patriarcat copte orthodoxe a également déclaré au portail web égyptien Masrawy que le projet révisé du texte sera bientôt envoyé au Conseil des ministres, qui pourra à son tour le soumettre au contrôle du Conseil d’État, puis l’envoyer à la Chambre des représentants et le soumettre au vote du Parlement, qui sanctionnera son approbation finale et fixera la date de son entrée en vigueur.
L’implication des Églises chrétiennes présentes en Égypte dans le long processus de rédaction d’une nouvelle loi sur le statut personnel avait déjà commencé en 2014 , par le ministère de la Justice de transition de l’époque. À l’époque déjà, l’organe gouvernemental avait soumis un projet de loi aux chefs des différentes Églises, en leur demandant d’étudier le texte et d’envoyer leurs considérations sur la question dans un bref délai. Le temps nécessaire à l’élaboration du projet a été plus long, surtout en raison des négociations visant à garantir la formulation d’un texte qui, tout en étant unitaire, sauvegarde les différences existantes dans des matières telles que la séparation conjugale et le divorce, qui sont réglementées de manière différente par les diverses confessions chrétiennes. Le projet de texte législatif unitaire, élaboré de manière consensuelle par les représentants des différentes Églises et communautés ecclésiales, a été remis aux autorités gouvernementales le 15 octobre 2020.

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – L’évêque copte Anba Moussa : aucun argument religieux ne peut justifier l’horrible coutume des mutilations génitales féminines

Le Caire – Dans la Sainte Bible, il n’y a pas un seul verset qui puisse être utilisé de manière spécieuse pour justifier la pratique des mutilations génitales féminines, dont d’innombrables filles sont encore victimes dans de nombreux pays africains, dont l’Egypte. Le énième refus clair aux tentatives de justifier par des arguments éthico-religieux ou même par des références aux textes sacrés cette coutume violente et dévastatrice est venu récemment d’Anba Moussa, Évêque de l’Église copte orthodoxe chargé de coordonner les activités pastorales destinées aux jeunes générations.
Le discours a été publié par Anba Moussa dans le cadre du débat public et médiatique également promu par le journal Al-Masry Al-Youm après que le président égyptien Abdel Fattah al Sisi ait approuvé fin avril des amendements au code pénal égyptien qui durcissent les peines prévues pour ceux qui persistent à promouvoir et à mettre en œuvre la pratique des mutilations génitales féminines, peines qui frappent de manière particulièrement sévère les médecins et le personnel paramédical impliqués dans ce phénomène. ” L’Église copte orthodoxe, ainsi que les autres Églises et communautés ecclésiales, rappelle Anba Moussa, ont toujours unanimement rejeté la soi-disant “circoncision féminine”, considérant qu’il s’agit d’une coutume ancienne qui ne peut avoir aucun lien avec l’Écriture Sainte et la doctrine chrétienne, qui reconnaît comme bonne toute réalité créée par Dieu, et ne peut donc pas justifier par des arguments théologiques, moraux ou spirituels l’élimination d’organes et de membres du corps humain”. “Les organes génitaux, tant masculins que féminins ont un rôle fondamental dans la vie affective et sexuelle de l’homme et de la femme, orientée selon le dessein de la Création, et toute tentative de justifier leur élimination ou leur altération chirurgicale par des arguments pseudo-religieux représente en soi également un manque de respect envers l’amour gratuit avec lequel Dieu a créé l’homme et la femme.souligne l’Évêque copte orthodoxe.
Il y a quelques années déjà , il avait lancé parmi ses fidèles une intense campagne de sensibilisation contre la pratique de l’infibulation et de la mutilation génitale féminine, qui continue à être répandue même parmi les chrétiens coptes dans diverses régions de la Haute-Égypte. À l’époque, le Patriarche Tawadros II avait exhorté toutes les communautés coptes à prendre conscience des dangers et des graves conséquences physiques et psychologiques de cette pratique. Des panneaux mettant en garde contre l’infibulation ont été placés près des locaux des églises où le baptême est administré.
Les origines historiques de la pratique de l’infibulation sont liées à des pratiques répandues dans l’Égypte ancienne. C’est pourquoi son nom en arabe correspond à l’expression “infibulation pharaonique” . L’infibulation et la circoncision des femmes ne sont pas mentionnées dans le Coran, et l’Islam en tant que tel n’exige aucune mutilation génitale féminine. La pratique de l’infibulation, bien qu’interdite par l’Église copte, survit dans les communautés chrétiennes de Haute-Égypte et de la Corne de l’Afrique, en Érythrée et en Éthiopie , comme un héritage de coutumes tribales antérieures au début de la prédication apostolique.

bookmark_borderAFRIQUE/EGYPTE – Les églises coptes participent aux souscriptions pour les célébrations de “Aïd al Adha”, la fête islamique du sacrifice

Le Caire – La coexistence quotidienne entre les communautés musulmanes et chrétiennes dans les pays à majorité islamique est souvent marquée par des problèmes et des accidents, mais elle est aussi parsemée de gestes de générosité mutuelle et de coutumes codifiées qui expriment attention et respect, surtout à l’occasion des fêtes religieuses respectives. Cette année également – informent les médias égyptiens comme le site Copts United – plusieurs paroisses coptes, orthodoxes et catholiques, ont participé symboliquement à l’achat de quelques “obligations” offertes par le ministère des dotations religieuses en vue de la “fête du sacrifice” , la fête islamique qui, cette année, est célébrée le 21 juillet. En particulier, dans la province de Minya, quatre paroisses ont acheté 13 parts des “obligations sacrificielles” à la section provinciale du ministère des dotations religieuses, pour une valeur de 26 000 livres égyptiennes. Des souscriptions similaires ont été effectuées par la paroisse copte orthodoxe de la Vierge Marie à Abu Kabir, dans le gouvernorat de Sharkia, et par une paroisse copte catholique sur la mer Rouge.
La fête de Al Adha commémore la preuve d’obéissance à Dieu donnée par Abraham, qui était prêt à sacrifier la vie de son fils Isaac, si cela correspondait à la volonté de Dieu. Le sacrifice rituel pratiqué pendant la fête rappelle le sacrifice de substitution effectué avec un bélier par Abraham/Ibrāhīm, qui obéissait totalement à la volonté divine de sacrifier son fils à Dieu, avant d’être arrêté par l’Ange. Dans les communautés islamiques, depuis des temps immémoriaux, diverses formes de collecte d’offrandes ont été développées pour permettre aux familles qui n’ont pas les moyens d’acheter l’animal à sacrifier selon les coutumes rituelles de participer à l’Aïd al Adha.





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